en cours... dans un projet plus large qui se nomme Carne Levare
Ce projet a été réalisé à Dunkerque lors du carnaval.
Le carnaval présente des déguisements à outrance, le grotesque. Le corps grotesque se distingue par l’exagération des traits qui font sortir le corps de ses propres limites.
Le grotesque ne se contente pas d’accentuer à outrance des proéminences du corps, il en souligne aussi les orifices, suggérant ainsi que le corps renferme des profondeurs sans fin.
Le choix de faire des portraits de personnes déguisées, est pour tendre le sujet vers un ailleurs. Cet ailleurs n’existe que parce que le modèle se croit protégé derrière sa parure et peut alors se laisser aller. Le déguisement permet la libération, la libération collective du corps. Grâce au costume et donc d’un détachement du contexte du quotidien cela amène la personne dans l’ici de la prise de vue et dans un ailleurs indéfinissable. L’idéologie du carnaval de Dunkerque en bannissant les codes sociaux avec le grimage, entre en résonance directe avec mes préoccupations c’est-à-dire de vouloir saisir les corps en tant que corps et non pour ce qu’ils représentent.
La libération collective du corps, la fête, la danse, le martèlement collectif c’est faire que la terre cri et qu’ensuite le corps cri.